• Vendredi 26 Avril

    Alors qu’il me demande de m'apprêter pour lui, je n’ai pas encore eu l’occasion de voir ce psychopathe à la lumière, son majordome me conduit au travers de l’immense édifice. Les pièces sont démesurées, la décoration plutôt chic et ancienne. M’attarder sur la décoration de l’endroit m’évite de sombrer plus encore. Dans la salle à manger, un homme se tient en bout de table et un domestique vient de débarrasser une assiette. Où est ma fille ?

    - Madame Bennett, je suis honoré de faire votre connaissance. On s’est croisé une fois, mais vous n’étiez pas aussi belle qu’aujourd’hui. 

    Il est enfin le temps de mettre un visage sur notre ravisseur, il s’empare de ma main et y dépose un baiser sur le revers, dégoûtée, je la retire.

    - Où est Orlane ?

    - Elle vient de terminer son repas, comportez-vous comme une dame et vous pourrez bientôt la revoir, dans le cas contraire, vous ne voulez pas savoir, croyez-moi !

    En y regardant bien, je me souviens de lui maintenant. L’homme m’invite à prendre place à sa table, ce que je fais sans broncher. Son portable dérange le silence ambiant.

    - Ah ! Votre mari se souvient enfin de mon numéro, il ne lui aura pas fallu bien longtemps ! Laissons-le mariner encore un peu, pour mon plaisir !

    Chapitre 40

    C’est évident qu’il parle de Ryan, je me demande comment il a su ? Peut-être qu’Andrea l’a secoué, même si j’en doute, vu la façon dont je l’ai renvoyé de la maison. Je picore le plat devant moi. 

    - Que voulez-vous ?

    - Que Bennett me vire mon fric, il n’a pas voulu donner réponse à mes nombreux appels, j’ai donc dû trouver un moyen d’attirer son attention. 

    - Putain, vous non plus n’avez pas compris qu’il est avec une autre femme aujourd'hui.

    - Un passe-temps…

    - Un passe-temps qu’il va épouser…

    - Je décèle une pointe de jalousie dans vos paroles madame Bennett ! 

    - Moi, jalouse ? Absolument pas...

    La porte de la grande pièce s’ouvre dans un fracas assourdissant. Un jeune homme à la chevelure d’or entre et n’a pas l’air commode.

    - Je vous présente mon fils, Dimitri. Dimitri, dis bonjour à notre invitée.

    - Bonjour. 

    Chapitre 40

    Je ne réponds rien, je suis gênée par le regard que me lance cet homme.

    - Un nouveau jouet ?

    - Non, une invitée… enfin jusqu’à ce que Bennett paye, après nous verrons !

    Un long frémissement parcourt chaque parcelle de mon corps. Le plus vieux des deux se lève et s’approche de moi.

    - Soyez prête à 20 heures !

    Sans un mot de plus, il disparaît, me laissant seule avec son fils. Dimitri se penche vers moi, son regard fourbe, son sourire diabolique.

    - Personnellement, c’est la blonde que j’aurais voulue, mais tu feras largement l’affaire. 

    - Je ne vous laisserai pas me toucher, espèce de cinglé.

    - Ah, tu crois ? Quand Bennett aura fait le virement, je me ferai un plaisir de lui coller une balle en pleine tête et après ça, je m’occuperai de ton cas ! 

    Je déglutis difficilement et commence à pleurer. Dimitri se lève en ricanant afin de quitter la pièce. On m’enferme à nouveau dans cette chambre, où j’erre toute la demi-journée, jusqu’à ce que le majordome exige que je me prépare. Les larmes aux yeux, j’obéis, parce que je vais bientôt retrouver ma petite fille. Elle me manque, ma vie paisible d’il y a quelques jours me manque. 

    Chapitre 40

    _________________________


    _Ryan

    J’ai décidé d’ouvrir la banque aujourd’hui et faire comme si tout était normal, je sais que Moretti me colle aux baskets, mais je ne peux pas lui en vouloir, nous voulons tous les deux la même chose. Il me paraît évident maintenant, qu’il n’est pas une nourrice, mais un flic, trop accaparé par mes problèmes et par le fait qu’il s'approprie ma bien-aimée, je n’ai jamais fait le rapprochement. Stupide. 
    Je reste tranquille, parce que je sais que Hall détient mes trésors, si ce n’était pas le cas, il aurait déjà rappelé depuis longtemps, au lieu de ça… il me laisse moisir dans mes pensées sombres, tel un sadique. Je suis en train de finir d’écrire ma lettre quand il rappelle enfin.

    - Monsieur Hall ! Comment allez-vous ?

    - Bien et vous-même Bennett ?

    - On fait aller… il me semble que vous détenez quelque chose à moi ?

    Le rire méprisant et moqueur de mon interlocuteur résonne dans le combiné.

    - On peut même dire qu’il s’agit de deux quelque chose ! Tout ça aurait pu être évité si vous aviez répondu à mes appels bien avant.

    - Hall, vous savez comme moi que les affaires sont un monde de requin, vous n’êtes pas le seul à requérir à mes services.

    - Ce n’est pas faux, mais je suis le seul à détenir une paire d’as ! Venez dîner à la maison, j’organiserai une petite réunion de famille. À 19h30 monsieur Bennett, ne soyez pas en retard.

    - Comptez sur moi, Hall.

    Chapitre 40

    Christian raccroche sans attendre, je souffle un instant et termine ma lettre, je crois que c’est la seule chose qu’il me reste à faire. Olivia entre dans la pièce quelques instants avant que j’en sorte.

    - Oh ! Tu allais partir ?

    - J’allais te proposer de rentrer à la maison !

    - Ça tombe bien parce que j’avais besoin de te parler, on pourrait peut-être aller manger un morceau dehors ?

    - J’aimerais bien, mais j’ai un gros contrat à négocier ce soir, ça peut attendre demain, non ?

    Elle me regarde tout en réfléchissant puis sourit.

    - Oui, ça peut attendre demain !

    - Très bien, rentrons alors. 

    Nous avions à peine passé la porte, que la jolie blonde me sautait dessus, un tantinet surpris, je décide de me laisser emporter… Chacune de mes caresses, chacun de mes baisers, attisent le désir de Livy, ses dernières semaines, elle est plus réceptive et beaucoup insatiable… j’ai besoin de décompresser, j’ai besoin de lui laisser un bon souvenir de moi. Olivia n’est pas une mauvaise personne, je suis une mauvaise personne. 

    Chapitre 40

    Alors qu’elle s’est endormie, je prends une douche, me prépare et taille la route à l’adresse que je viens de recevoir par texto. 

    Cachée derrière un petit portail de métal, la grande baraque devient de plus en plus imposante au fur et à mesure de mon avancée, une bâtisse dans le style tape à l’œil et pompeux de Christian Hall. Je m’annonce à l’entrée et on m’autorise l’accès. Je remarque qu’il y a peu de gardes ou d’hommes armés, ce que je trouve étrange. L’enfoiré de Hall se pointe à la porte.

    - Vous êtes à l’heure, monsieur Bennett ! 

    Professionnel, je lui serre la main, mais je voudrais lui arracher le sourire sournois de sa bouche. Je me retourne et ferme la voiture d’un clic, je jette un œil au loin, souffle un coup et emboîte le pas au psychopathe devant moi. L’homme me traîne jusque dans un salon et me propose de m’asseoir.

    - Où sont ma femme et ma fille ?

    - Ah oui ! Où avais-je la tête ! Allez donc me chercher la petite Bennett !

    Chapitre 40

    Un homme près de la porte décampe. 

    - Ne vous inquiétez pas, j’ai pris grand soin des deux demoiselles ! 

    - Je ne m’inquiète pas.

    Mensonge, mais si je lui laisse voir que j’ai peur, ce sera laissé entrer le diable et je refuse de lui donner plus de pouvoir sur moi. La porte s’ouvre à nouveau, laissant passer ma fille, tout sourire.

    - Papa !!!

    - Ma puce ! Tu vas bien ? Tu n’as rien ?

    - Je vais bien, papa ! 

    - Je vous l’avais dit, j’ai pris soin de ce qui vous appartient, monsieur Bennett ! 

    - Où est Lexie ? 

    - Certainement en train de se préparer ! Prenons place, pendant que nous l’attendons.

    Je tape du pied, nerveusement, pendant qu’Orlane reste assise près de moi, silencieuse. Hall me parle de la pluie et du beau temps, il semblerait qu’il ait oublié qu’il a enlevé des personnes chères à mon cœur et que si nous sommes tous ici, ce n’est pas de notre plein grès. Les deux grands battant de bois se sépare en deux, dans un grincement, Lexie s’avance alors doucement dans la pièce, suivit de Dimitri, le fils de Hall. Elle est resplendissante. Les yeux de la brune se posent immédiatement sur notre fille, ses larmes coulent en continu.

    Chapitre 40

    - Orlane !!! 

    - Maman ! 

    - Mon dieu, mon bébé, tu vas bien ?

    - Oui, maman, je suis désolée, j’aurais dû rester avec Andrea. 

    - Chut, ce n’est pas grave.

    Les deux filles se serrent fort dans les bras, Lexie ne veut pas lâcher notre fille, je n’ose pas déranger ce moment, car je sais que je ne suis plus le bienvenu. La détresse que je lis dans ses yeux lorsqu’elle les relève manque de me tuer, je pense qu’elle va m’incendier, mais contre tout attente, elle me saute dessus, me prenant énergiquement dans ses bras, je la serre plus fort contre moi. Toujours sanglotante, elle chuchote à mon oreille.

    - Ryan, ils vont te tuer… 

    - Ne t’en fais pas, tout va bien se passer.

    Je m’empare doucement de sa joue et essuie les larmes qui coulent avant de poser mon front contre le sien puis ma bouche furtivement sur la sienne. 

    - En voilà une jolie petite famille réunie ! 

    Chapitre 40

    Lexie se cache dans mon dos, je remarque le regard dépravé que pose Dimitri sur elle. 

    - Bon et bien, les filles peuvent y aller maintenant, les affaires, c’est ennuyeux ! 

    - Oui, mais nous allons d’abord manger, nous parlerons affaires après ! 

    - Je ne pense pas qu’elles veuillent rester encore ici.

    - Je ne pense pas que vous soyez en mesure de négocier ! Allons manger. 

    - Bien.

    - Et puis ça vous donnera l’occasion de passer un peu de temps tous les trois, il me semble que ces derniers temps tout cela est plutôt compromis. 

    Je serre les dents et décide de ne rien répondre, la petite main de Lexie est toujours dans la mienne, elle me suit docilement. Tout le monde ici joue la comédie, la courtoisie dont nous faisons preuve n’est qu’une image crée par la peur ou la cupidité.


     

     


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  • Vendredi 26 Avril

    _Ryan

    Le repas se passe plutôt bien, vu les circonstances dans lesquelles nous sommes réunis ici, mais je veux en finir une bonne fois pour toute et sortir d’ici, ou au moins faire sortir les filles d’ici. Hall se lève, faisant sursauter Lexie. 

    - Si vous le voulez bien, passons au salon pour discuter d'affaires.

    Lexie se lève à son tour, les larmes aux yeux.

    - S’il vous plaît, laissez partir Orlane, elle n’a pas besoin d’assister à tout ça… S’il vous plaît… 

    - Bien, Auguste, veuillez amener mademoiselle Bennett dans sa chambre, le temps que… nous réglions quelques affaires.

    Orlane me regarde et le cœur battant à tout rompre, je m’empare de son petit corps de fillette et la serre très fort contre moi, je chuchote doucement à son oreille.

    - N’oublie jamais à quel point je t’aime ma petite grenouille, jamais.

    - Moi aussi, je t’aime papa, de tout mon cœur ! À tout à l’heure !

    Chapitre 41

    Elle me fait un petit signe de la main et disparaît avec le majordome.

    - Ce que vous êtes sinistre Bennett, respirez ! 

    Pas sinistre, réaliste. Je sais que je ne passerai pas la porte de cette maison, en tout cas pas debout. Je regarde Lexie, je ne m’en fais pas pour elle, je sais que son chevalier blanc viendra la secourir. Je lui souris tendrement, elle paraît surprise, mais me rend un sourire timide en rougissant. 

    - Monsieur Bennett, prenez place. 

    Prenant place sur un fauteuil, Lexie veut s’asseoir près de moi, mais Dimitri qui s’installe en face à côté de son père la fait frissonner de terreur. 

    - Lexie ? Ça va ?

    - Oui… 

    - Ne t’en fais pas, c’est bientôt fini…

    _________________________

    _Lexie

    Les paroles de Dimitri tournent en boucle dans ma tête et son regard de chien fou ne fait rien pour me faire oublier. Près de Ryan, j’avais oublié à quel point, son parfum était enivrant, j’avais oublié à quel point il pouvait être prévenant. Son petit sourire affectueux, ses yeux de chaton, Ryan n’avait plus fait ça depuis longtemps… Je devrais être en colère contre lui, lui en vouloir pour tout ça, et je suis juste contente qu’il soit là et de ne plus être seule dans cette merde. 
    Ryan et Hall parlent chiffres à n’en plus finir, je ne comprends rien, tout ceci n’est qu’un tas de charabia, mais quand le blond ponctue sa dernière phrase d’un “bien”, je comprends que les négociations sont terminées.

    - Vous voyez comme il est facile de faire affaire monsieur Bennett ! 

    Tout le monde se lève, Hall serre la main de Ryan puis Dimitri sort de l’arrière de son pantalon un flingue qu’il pointe dans notre direction. Impulsivement, je me place devant Ryan.

    - Non ! 

    - Tu crois que tu es en mesure d’exiger quelque chose ma jolie ?

    - Je vais rester ici, laissez Ryan et Orlane repartir.

    - Tu es folle Lexie !

    - Tu vois mon fils, parfois, il suffit d’un peu de persuasion plutôt que d’une effusion de sang. 

    - D’accord.

    Chapitre 41

    Dimitri se radoucit et baisse son arme, il me fait signe d’approcher, ce que je fais.

    - Qu’est-ce que tu fais, Lexie ?

    - Je te sauve la vie…

    - Tu n’as pas à faire ça…

    - Mais je le fais quand même. 

    - Blablabla, ça suffit le flirt… C’est quand même moins drôle si on ne lui colle pas une balle. 

    Subitement, il relève son arme à feu, le bruit du verre brisé retentit, puis celui d’une déflagration. Je me couvre les oreilles et me baisse quand un attroupement d’hommes en uniforme déboule dans la pièce en braillant et remuant dans tous les sens. 

    - À TERRE ! TOUT DE SUITE !

    - Officier Rogers, envoyez une ambulance, homme à terre, blessure par balle.

    Je relève doucement la tête et remarque toute l’agitation dans la pièce, mais ce que je vois surtout, c’est Ryan allongé au sol, un officier pensant sa blessure.

    - Ryan ? Ryan ! 

    Chapitre 41

    Sans réfléchir une minute, je me précipite sur lui, poussant l’homme en uniforme, je tiens fermement ma main sur l’impact qui fait couler énormément de sang.

    - Bon sang, Ryan… ne nous laisse pas…

    - Je…

    - Chut, ne parle pas, tu t’épuises inutilement.

    - T’aime

    - Je t’aime aussi… arrête de parler maintenant.

    Les larmes inondent mon visage, à cet instant, pour moi, nous avons juste 16 ans, et l’amour que j’ai pour lui est inconditionnel, il n’est plus question d’Andrea, ni d’Olivia, parce que je sais au fond de moi que c’est la fin, je sens sa vie s’évanouir, et le sang qui inonde mes doigts le prouve. Dans un élan de folie, je dépose un baiser sur ses lèvres, où le sang commence à poindre, mais je m’en fous, je veux qu’il sache que je suis là, jusqu’à la fin. 

    Malheureusement, il ne vivra pas jusqu’à l’arrivée de cette foutue ambulance, malgré la pression que j’effectue, il s’éteint doucement dans mes bras.

    - Ryan ? Ryan, je t’en prie… 

    Chapitre 41

    Je m’effondre sur son corps sans vie, le temps autour de moi s’est arrêté, mon cœur vole en éclats une fois encore.
    Une main se pose sur mon épaule, me faisant sursauter. Mes yeux brûlant s’arrêtent sur la personne derrière moi, qui n’est autre qu’Andrea, mais je suis toujours coincée dans cette bulle que j’ai créée où j’ai 16 ans.

    - Il faut que tu le laisses maintenant. 

    - Non ! 

    - Lexie, il faut y aller, c’est fini.

    Andrea saisit fermement mes bras pour me lever, mais la fougue en moi me fait devenir mauvaise.

    - NON ! LÂCHE-MOI ! IMMÉDIATEMENT ! 

    Je me soustrais à sa prise et retourne pleurer sur Ryan, Andrea n’insiste pas et me laisse au sol. Jusqu’à ce que son ami Matthew arrive quelques minutes après lui.

    - Allez, il faut y aller, madame Foster.

    - Laissez-moi, vous aussi.

    - Je ne suis pas Moretti, s’il se comporte comme une chiffe-molle avec vous, c’est son problème, maintenant, on y va. 

    Chapitre 41

    Rambo me soulève avec force, sa poigne serrée me laissera probablement des bleus dans quelques heures, pendant que je m’époumone pour tenter de lui résister, il me traîne jusqu’à l’extérieur où j’y trouve Andrea et Orlane. À la vue de ma fille, c’est comme un électrochoc, je me précipite sur elle et l’enlace.

    _________________________

    Vendredi 3 Mai

    _Andrea

    Les funérailles de Bennett ont eu lieu ce matin, j’y ai assisté de loin, je voulais soutenir Lexie, même si aujourd’hui elle n’est plus qu’un être rempli de tristesse. Je remarque qu’Olivia aussi assiste de loin à la cérémonie, elle est autant effondrée que Lexie et comme moi, elle repart bien avant tout le monde dans son coin.

    J’ai la sensation que la vie heureuse que je menais il y a quelques jours, était en réalité il y a des années, le cœur meurtri par les derniers événements. Pendant qu’elle s’épanchait sur Ryan et que sa bouche embrassait encore la sienne, je me tenais dans son dos à l’écouter et la regarder.

    Au volant de ma voiture, je me rapproche du domicile de Lexie, je n’y ai pas remis les pieds depuis qu’elle m’a mis à la porte. C’est le cœur lourd que je toque à sa porte, elle ouvre, surprise et sort sur le palier.

    Chapitre 41

    - Salut, je te dérange peut-être ?

    - Mes parents et Juliet sont là. 

    - Je suis désolé, il fallait que je te voie.

    - Qu’est-ce qu’il y a ?

    Elle est distante et froide, ce qui me rend nerveux.

    - Je dois retourner en Italie, je suis muté là-bas.

    Lexie semble tomber des nues.

    - Tu retournes en Italie ?

    Si !

    - Pour toujours ?

    Si ! Je retourne auprès de ma famille...

    La petite brune recule jusqu’à toucher la porte.

    Chapitre 41

    - Viens avec moi.

    - Partir avec toi ?

    - Oui ! Je sais que c’est un peu brutal, mais venez toutes les deux… on pourr

    - Non ! 

    - Quoi ? 

    - Non ! Je ne peux pas partir d’ici, c’est chez moi, ici. 

    Le coup-de-poing que je prends en pleine poitrine manque de me faire tomber à genoux devant elle. 

    - Tu ne peux pas débarquer, un jour comme aujourd’hui pour me dire ça, c’est minable et abjecte de ta part.

    - Lexie, per favore, pardonne-moi, mais je ne veux pas partir sans vous…

    - Et nous ne pouvons pas quitter notre chez nous… tu peux le comprendre.

    Je ne veux pas argumenter plus que ça avec elle, c’est inutile, je la connais assez pour savoir qu’elle ne cédera pas comme ça, en tout cas pas ce soir. Je m’avance doucement vers elle et dépose un baiser sur sa joue puis murmure doucement à son oreille.

    Chapitre 41

    Ti amoamore mioper sempreè tornerò 
    quando sarai pronta
     

    Je tourne les talons et rejoins ma voiture, avant d’y monter, je jette un dernier regard à Lexie, toujours immobile sur son palier et à la fenêtre de leur salle à manger, la petite tête d’Orlane me scrute, alors je lui envoie un baiser avec ma main. 
    Ryan est sa Sienna, je comprends donc qu’elle a besoin de temps pour faire son deuil et se retrouver elle, avant de retrouver ce que nous partagions.
    Même si je pars de chez elle mal en point à l’intérieur, je sais que c’est pour leur bien à toutes les deux et je ne désespère pas de les retrouver bientôt.

    FIN.


     Épilogue en huit parties !


     


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