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Chapitre 29
Mercredi 3 Avril
Enlacés dans mon salon, nos larmes se sont taries et je renifle comme une enfant. Je me dégage en douceur de ses bras et vais dans ma cuisine me moucher. Il reste figé à sa place.
- Andrea ?
Ses deux grands yeux couleur châtaigne m’observent, mais il est encore là-bas… dans ses songes douloureux.
- Je me sens vraiment stupide, je t’ai causé de la peine inutilement, j’ai été si égoïste…
- Je ne peux pas te contredire… gattina, mais ne te blâme plus…
Plus facile à dire qu’à faire, je m’en veux terriblement.
- Tu n’as pas d’autres secrets à partager ?
Il se crispe quelques dixièmes de seconde, assez pour que je comprenne qu’il y a une chose supplémentaire qu’il ne me dit pas.
- Tesoro, tu me fais confiance ?
Là, clairement, il est en train de me déclarer qu’il me cache bien quelque chose. Andrea réitère sa question.
- Tu me fais confiance ?
La réponse est toute trouvée.
- Oui.
- Alors je te promets que ce n’est rien qui pourra te blesser !
Andrea capture mon poignet et me rapproche de lui. Sa peau est si chaude, son souffle chatouille ma nuque et ses mains empoignent mon corps. Avec une douceur infinie, il embrasse ma joue.
- Je vais te laisser, tu es probablement très fatiguée.
- J’avais menti hier…
Rouge de honte, mon italien se contente de sourire.
- Je me doute bien, tesoro.
- Reste, s’il-te-plait.
- Si tu me le demandes, alors… je n’ai d’autres choix que de rester !
La brèche qui nous a séparé pendant ces trois jours m’a permis de me rendre compte à quel point il est beaucoup plus important que n’importe quel autre homme, plus important même que Ryan… D’ailleurs, qu’est-ce qu’il a laissé dans mon garage plus tôt ?
Je n’ai pas le temps de me faire plus de réflexions, la bouche d’Andrea sur la mienne me fait fondre tant son absence a créé un manque.- Allons dans ta chambre, amore mio…
N’ayant nulle envie d’être surprise par ma fille, dans un moment gênant, j'acquiesce à sa demande. Consciencieux, il n’oublie pas de fermer la porte de la maison à clef avant de me rejoindre.
Du bout des doigts, il m’effeuille, ses lèvres humides sillonnent ma peau claire et ardente.- Pas de dentelles aujourd’hui tesoro ?
- Je n’avais pas vraiment prévu que tu débarques…
- Humm, ça veut dire que tu prépares tous ces petits dessous rien que pour moi… ?
C’est officiel, il va me faire mourir de gêne. Ma peau doit rougir a vu d’œil.
- Sono pazzo di te, amore mio !
Avec si peu d’effort, il me soulève et me pose sur mon lit, totalement nue, toute à lui.
- Je vais te dévorer de la tête aux pieds, tesoro !
Ce qu’il fait avec beaucoup de passion, il explore mon corps entier de ses baisers, surtout entre mes cuisses. Je ne peux pas me permettre de hurler comme j’en ai l'habitude, alors je me retiens, mais Andrea me pousse dans mes derniers retranchements, je n’ai d’autre choix que jouir quasi silencieusement. Mon amant retire sa chemise, dépourvu de son bandage je peux distinguer une vilaine cicatrice au côté de ses muscles si bien dessinés, puis il fond sur moi pour croquer mes lèvres. Sa langue à encore le goût de la cyprine, c’est amer et pas franchement agréable, mais je trouve ça hyper excitant.
- Où sont tes capotes, gattina ?
Merde. On le fait uniquement chez lui, je n’ai jamais pensé à en acheter pour chez moi, quelle idiote. Il m’est difficile de masquer mon embarras.
- Tu n’en as pas, n’est-ce pas ?
- J’avais pas prévu ça non plus…
Andrea s’amuse de la situation, mais je me sens un peu frustrée là quand même.
- On peut, peut-être… faire sans… si tu t’es déjà fait dépister ?
Sa soif de plaisir, allume deux petites bougies dans l’iris de ses yeux, j’ai peur de me faire manger toute crue.
- J’en fais régulièrement, surtout pour le boulot... pas de drogues, pas de MST ou autre, je suis aussi vierge qu’à mes quinze ans !
Un éclat de rire retentit dans la chambre, quel idiot. Je ne savais pas que les nourrices faisaient ce genre de tests, mais ça m'arrange.
- Moi, j’ai fait des tests après avoir appris pour Ryan… je suis aussi vierge qu’à mes dix-sept ans ! Et malgré mon infertilité, j’ai un stérilet… alors…
- Alors tu veux passer le cap ?
Oh oui… je n’ai pas besoin qu’il me colle un papier sous le nez, s’il dit qu’il n’a rien, alors je le crois. Je hoche imperceptiblement la tête et c’est le feu vert pour Andrea. Il retire le bas de ses vêtements, il est entièrement nu devant mes yeux et la folle envie de le goûter me prend.
Je tombe à genoux devant ses pieds avant de l’avaler jusqu’au fond de ma gorge. Ses gémissements de mâle apaisé me font mouiller de plus belle.
Rapidement, il me lance sur le matelas avant de grimper sur moi, son corps musclé, endiablé me fait trembler d’anticipation. Sa bouche se faufile de ma poitrine à ma nuque sans problème, ses baisers marquant ma peau diaphane. Andrea me prend comme si j’étais une fleur fragile qu’il était en train de cueillir.- Oh cazzo !
Commence alors un balai érotique et sensuel, où il fait de moi sa partenaire, le temps d’une danse, mais il s’arrête de bouger, sa tête dans mon cou.
- Ça va ? Pourquoi tu t’arrêtes ?
- J’ai peur de te décevoir, mais… je ne vais pas tenir très longtemps…
Se serait mal venu de rire dans un moment pareil, mais je le trouve tellement attendrissant à toujours me faire passer avant tout.
- Je m’en fous, prends-moi, amore mio !
Je m’empare de sa bouche et penche le bassin vers lui, je veux qu’il me marque au plus profond de mon être. Sa fougue retrouvée, ses coups de rein font monter cet état de bien-être en moi, mes couinements de plaisir ont raison d’Andrea qui jouit.
Essoufflé, il s’écroule sur moi, je n’ai pas joui, mais j’ai tellement aimé le voir perdre pied que ça m’est presque égal.- Désolé, tesoro, je promets de me rattraper !
- T’as plutôt intérêt !
Son doux rire souffle dans mon oreille. Andrea bascule sur le côté et c’est une main entre les jambes que je file dans ma salle de bain. Penser aussi à acheter des mouchoirs ! Rafraîchie, je regagne mon lit et mon italien qui est bien silencieux.
- Hey, c’est pas grave, tu sais avec Ryan, j’avais l’habitude….
Les mots à peine sortis de ma bouche, je regrette d’avoir dit ça.
- Non pas que je vous compare, c’est juste que… oh merde à la fin, c’est pas grave.
Je me retourne de mon côté du lit, ses bras musclés et imposants m’entourent.
- Tu es vraiment à croquer quand tu rougis. Je sais bien que tu ne nous compares pas, en même temps, il m’arrive à peine à la cheville !
Quel prétentieux ! Il a le mérite de me faire rire au moins.
- Après Sienna, je n’ai pas connu beaucoup de femmes, en tout cas aucune qui valait la peine que je la visite sans latex… je t’avoue que c’est étrange de retrouver certaines sensations ! Si tu ne remets pas en doute ma virilité, alors je n’ai aucune raison de le faire !
- Tu n’as aucune raison de le faire.
- Bene ! Dors maintenant gattina, tu vas être fatiguée demain.
Il a raison, blottit contre lui, apaisée, au chaud, je rejoins les bras de Morphée.
Jeudi 4 Avril
Mon réveil sonne, la pièce est vide et l’heure affichée sur ce dernier n’est pas celle de d’habitude. Paniquée à l’idée d’être en retard, je me lève d’un bond.
Je découvre Andrea et Orlane dans la cuisine. Lui prépare le petit-déjeuner quant à elle, elle est prête à aller à l’école et dévore son plat.- Mais tu as dormi avec maman, Andrea ?
Un peu gêné par la question de ma fille, il lui répond tout de même.
- Si, principessa !
- Mais maman, elle a dit qu’on te reverrait plus…
- Maman a dit ça ?
Orlane hoche la tête. Andrea se rend compte de ma présence, ses yeux pétillants se posent sur moi, mon cœur bat aussi vite que les ailes du colibri et mes joues sont aussi rouge qu’une tomate. Ma fille a vraiment le chic pour dire tout ce qu’elle pense.
- Eh bien, principessa, ta maman s’est trompé comme tu vois !
- Bonjour !
- Maman !!!! T’as vu Andrea s’est occupé de moi ce matin !
- Je vois ça mon cœur !
Ma fille semble vraiment très heureuse, tout comme moi. Andrea est vraiment ce qu’il nous manquait.
- J'ai reculé ton réveil, tesoro, pour que tu puisses dormir un peu plus longtemps !
Il a vraiment de la chance que nous ne soyons pas seuls parce que je suis à deux doigts de lui sauter dessus !
- Tu n’en a pas assez d’être toujours si parfait ?
- J’aime prendre soin de toi, gattina, donc non !!
Je fais le tour pour l’embrasser quand même, sous le regard adorateur d’Orlane. J’aimerais bien savoir ce qu’il se passe dans sa petite tête.
- C’est vraiment dégoûtant !
Andrea explose de rire et je ne peux m’empêcher de suivre le mouvement.
- Vous êtes de nouveau amoureux alors ?
Nous lorgnons Orlane et restons muets face à sa question. Son regard insistant attend une réponse.
- Principessa, j’aime beaucoup ta maman et si elle me le permet, je serais heureux de veiller sur vous encore longtemps !
- Et toi maman ?
Surprise, je bégaie.
- Moi ? Je… j’aime beaucoup Andrea aussi ! Et ça me plairait qu’il veille sur nous. Qu’en dis-tu ?
- Oui, c’est trop bien !!!
Ce matin-là, nous avions l’air de n’importe quelle famille, Andrea a déposé ma fille à l’école, j’ai pu me rendre à la librairie tranquillement et j’ai rappelé Ryan pour lui dire que pour les deux prochains jours, il n’avait plus besoin de récupérer Orlane à l’école, mon ex a fini par capituler non sans qu’on se dispute encore une fois à ce sujet.
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Commentaires
2golden_simmerSamedi 21 Novembre 2020 à 01:43Bon si tu dis que c’est le calme avant la tempête j’ai peur mais je profite de chaque petit moment de bonheur. J’aime trop les voir tous les 3 sérieux-
Lundi 23 Novembre 2020 à 12:55
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C'est clair Lexie sait qu'Andrea lui cache quelque mais, il lui a demandé sa confiance.
Lexie oubli les sacs confiés par Ryan... Cela ne me plait pas.
Whouaaa..... ils passent le cap de sans capote C'est une vrai marque de confiance et d'engagement !
Un bisou devant Orlane, c'est officiel, ils sont ensemble !
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Jeudi 26 Novembre 2020 à 22:36
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haha ! Grave, Ryan on s'en fout, mais c'est sorti tout seul ! Mdr !
Oui chapitre assez torride ou j'ai voulu pour une fois que mes personnages parlent avant d'arrêter de se protéger, même si c'était rapide, au moins ils ont eu cette discussion !
C'est un peu le calme avant la tempête !
Et concernant une grossesse, Lexie a un stérilet et a des problèmes d'infertilité, ça réduit les chances...